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Passer par la case prison, vous savez comme quand vous jouez au monopoly. Cette case qui fout en l'air votre jeu et qui fait mal quand c'est inscrit dans votre casier judiciaire. Enfin, la prison était un bien grand mot. Cellule de dégrisement serait plus approprié. Voilà, une nouvelle péripétie que la petite Sixtine devait ajouter à son palmarès. Comment c'était-elle retrouvée ici ? Fête ; boisson ; musique qui réveillerait un sourd et une descente de flic plus tard ! Tout simplement. N'allez pas croire que Gala mérite ce qui lui arrive. Loin de là, elle a promis de se ranger et une promesse c'est une promesse. Elle venait, juste, cherché une amie qui avait quelques problèmes avec son petit-ami, rien de plus. Sixtine se trouvait au mauvais endroit et au mauvais moment.

Les représentant de l'ordre n'avait pas cherché à comprendre. La jeune fille empestait l'alcool malgré elle. Même si elle n'était restée qu'une dizaine de minutes cela avait suffi à ses vêtements de s'imprégner de cette odeur. Un mélange de vodka, bière et autre cocktail en tout genre. De quoi vous donner un sacré mal de tête au réveil. Après, avoir essayé, avec mainte et mainte reprise, de se libérer de cette incroyable injustice. Elle tapait sur les barreau à sans faire mal, insultait les gardiens, usait de ses charmes mais, rien n'y fessait ... Complètement fatigué, elle se laissa glisser contre les barreaux et s'apprêtait à finir sa nuit dans une cage telle un lion.

Les yeux fermés, la demoiselle affichait un sourire. Le bruit des clefs qui s'entrechoquaient, les pieds lourds d'un des deux gardiens. Tout se présentait à merveille. Ils avaient enfin compris leur erreur. Sans bouger, elle attendait que le gardien arrive.

▬ Mademoiselle, vous n'allez pas passer la nuit seule. Un beau jeune homme sera là, pour vous accompagner !

Okais .. Ce n'était pas la chose qu'elle attendait mais, après tout le gardien avait bien dit que le garçon était canon ! C'est déjà ça. La grille grinçait, signe que la personne qui serait avec elle était là. La tête replier sur ses genoux, la demoiselle affichait un sourire aux lèvres. Qui sait ce qu'il peut se passer dans une cellule ? Tout ce qu'elle voulait, ne pas voir une personne qu'elle détestait au plus au point. Sixtine aurait demandé de changer la personne de cellule. Le pauvre, elle aurait déversé toute sa haine contre lui et il aurait fini sur un lit d'hôpital ou pire ... Elle préférait penser à des choses positives. Grand blond, un corps sculpté à la perfection, avec un regard qui vous coupe le souffle et dont il est impossible de se détacher. L'imagination de Sixtine lui jouerait surement des tours. Elle aurait affaire à un pauvre type, grassouillet qui empesterait l'alcool à des kilomètres à la ronde. Qui essayerait de la draguer avec aucune retenue. En y pensant ça la dégoûtait ..

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Tapotant sur ses multiple bracelets accrocher à son poignet droit, la brulait d'impatience. Devait-elle relever la tête ? Ou tout simplement faire croire qu'elle dormait pour ne pas que être dérangé. La demoiselle enfonça un peu plus sa tête, pour montrer qu'elle ne voulait pas parler ni même tué le temps avec cette personne. Malheureusement, le jeune homme n'avait pas compris. Une inspiration. Sixtine venait de l'entendre. Cette inspiration qui voulait dire, ouvre grand tes oreilles, j'ai quelque chose à te dire. Mais, elle ne voulait pas l'écouter. Lui, qui allait raconter tous ses petits malheurs ... Tant pis !

▬ Comme on se retrouve! Wouahou, quel hasard!

Cette voix, sa voix ... Non impossible ! Son sang venait de se figer. Son coeur pouvait à tout moment s'arracher de sa poitrine. Ses mouvements de doigts devinrent de plus en plus rapide. Le stress ? Non .. Enfin, elle ne pensait pas. Des centaines de personnes se trouvaient à cette fête et il fallait que sa tombe sur lui, le garçon qu'elle ne voulait plus voir et ni avoir affaire. Voir sa vie défiler devant ses yeux ... Cette phrase que prononce toute personne qui ont été confrontés à la mort. Et bien c'est peut-être vrai mais, pour la petite Sixtine, le fait d'entendre sa voix l'avait complètement chambouler. Tous ses souvenirs avec lui, arrivèrent en pleine figure, comme une bonne claque que donnait tous parents à leurs enfants. Elle le maudissait, priant pour que ses foutu gardien le fasse déguerpir d'ici. Furieuse ? Oui, elle l'était ! Elle aurait voulu tout démolir. Extériorisé tout ce qu'elle avait en elle mais, elle ne pouvait pas !

Elle laissa échapper deux minutes, qu'elle avait minutieusement compté dans sa tête. Et les yeux rivés au sol, Sixtine mit une mèche de ses cheveux derrières son oreille, pris appui sur ses deux jambes pour se lever. Soudain, elle croisa son regard, ses yeux s'arrêtèrent sur son visage. Maxim. Malgré qu'elle se soit calmé, la colère monta rapidement. Une étrange colère qui, lui pris la gorge. Gala avait désormais changé de place. Assise, il y a quelques minutes sur le sol froid, elle avait détourné son regard du sien. D'un geste brusque, elle sorti son avant bras de la cage et pointa, assez méchamment, avec son doigt l'un des deux agents qui jouaient aux cartes.

▬ Toi là ! Écoute moi bien, je suis la petite fille d'un grand milliardaire russe ! Alors, si tu ne me libères pas tout de suite, je ferais de ta vie un véritable enfer. Et mon nom de famille sera gravé dans ta mémoire jusqu'à la fin de ta vie !

Rien n'y fessait ! Leur partie de poker était bien plus intéressante que les gémissements d'une demoiselle qui aurait sur le coup, bien voulus d'une personne grassouillette ! Sixtine Gala Lotitchevich passera la nuit avec le jeune homme qu'elle avait tant aimé - Maxim Adrian O'Connor

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▬ Laisse tomber, tu vas passer une nuit avec moi, autant te calmer et qu’on discute, histoire que le temps passe plus vite, je te préviens, si tu comptes m’ignorer toute la nuit, bon courage parce que je compte bien te parler .

Bouillante de rage Sixtine avait tournée le dos au gardien pour faire face à son camarade de cellule. Elle le regardait. Non, elle le scrutait. La demoiselle contemplait les traits fins et raffinés de son visage. Le même sourire et les mêmes cheveux en bataille, légèrement blonds ou cuivrés en fonction des saisons. Ce regard qui fessait chavirer son cœur lorsqu'elle avait le malheur de plonger les siens lors de leur tête-à-tête. La sensation que lui procurait ses lèvres, irrésistible, dont personne ne voulait se détacher. Ses bras musclé à la perfection ou, elle aimait se réfugier dès que le froid polaire abordait la ville de Moscou. L'homme parfait, surement .. Mais, depuis bien longtemps, elle avait délaissé son amour de jeunesse, tourné la page, refermé le livre pour, elle l'espérait, ne plus relancer ce grand ouvrage.

Le jeune homme, à la hauteur démesuré, venait de se laisser descendre le long de ce grand mûr gris. Peu chaleureux, on vous l'accorde. Ses mains, alors posé sur ses genoux, venant à l'encontre du sol.

▬ Viens donc t’asseoir qu’on discute de ce que tu deviens, ça m’intéresse.

Étonnée ? Surement ! Monsieur je ne m'intéresse qu'à ma petite personne, se souciait de notre jeune représentante russe. Dans son esprit tout se mélangeait. Elle était passée par tous les sentiments. Le visage du jeune homme apparaissait enfin devant les yeux de Sixtine. Ne le quittant plus des yeux, un frisson parcouru tout son corps. Avait-elle peur ? Peur de quoi ? De ce qu'il allait lui dire, il la connaissait depuis le jour où leur regards c'étaient croisés, il avait lu en elle comme dans un livre ouvert.

Des cicatrices de toutes sortes et de toutes grandeurs arpentaient son cœur, une douleur saisissante qui ne cessait pas de grandir encore et encore. Lotitchevich ne l'écouta point. Elle se plaça à l'opposer que, le jeune Maxim lui avait indiqué. Pour le moment la demoiselle conservait toute sa colère enfuit au plus profond d'elle-même.

Sixtine s'empara d'un élastique qui encerclait son poignet ; attacha chez cheveux -en chignon- ; prévoyant de s'arracher les cheveux par dizaine lors de son entrevue avec Adrian.

▬ On c'est déjà tout dit ... Tu sais quand tu es parti ! D'ailleurs, pourquoi ? Tu t'es enfui comme un lâche sans même te retourner et me donner la moindre explication. Alors, tu crois quand même pas que je vais parler de la pluie et du beau temps avec toi ? Je ne vois même pas pourquoi je perds mon temps pour toi !

Elle avait dit cela en abordant un ton froid et rageur.

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« Il est inutile de fuir ses faiblesses, il faut les affronter ou périr et quitte à les affronter autant le faire tout de suite et aussi directement que possible. » Tel était les paroles de Robert Louis Stevenson. Sa principale faiblesse c'était lui, alors, il fallait qu'elle l'affronte quitte à retomber dans ses bras et qu'elle en soufre de nouveau.

▬ On ne s'est pas tout dit quand je suis parti si tu ne sais même pas pourquoi. Moi j'dis ça, j'dis rien. Toute façon, t'es dans une cellule, tu perds ton temps, alors si parler avec moi c'est aussi perdre ton temps, tu perds juste ton temps doublement, c'est pas la mort. La pluie, et le beau temps? Bah là ce serait plus les étoiles, sachant qui fait pas encore jour, encore faudrait il qu'on puisse voir l'extérieur...

Son ironie la fessait rire intérieurement. Rentrait-il dans son jeu ? Alors, elle allait vraiment commencer à jouer. Un peu de distraction dans ce taudis ça ne lui ferait pas de mal.

▬ J'étais jeune, j'étais con, je voulais pas affronter les problèmes, je les ai fuis en te quittant et en partant loin. C'était pas une solution Six', j'tassure, si je pouvais remonter le temps, j'empêcherais pas la fuite de mon père, j'empêcherais le moment ou je te quitte, pour qu'on soit ensemble encore longtemps, parce que je dois te l'avouer, tu étais la plus belle des choses qui me soit arrivé, à l'époque, seulement j'avais peur de mes sentiments, quand on est adolescent, on n'est pas très courageux tu sais... Les sentiments étaient vraiment fort, je tiens à ce que tu saches que lorsque nous étions ensemble, je tenais à toi, réellement, seulement je n'ai pas réussi à faire face à tant de sentiments...

Les deux restent se regarder et se contempler uniquement par les yeux, aucun mot et aucune communication autre que ce langage muet mais beaucoup expressif ! Ça peut durer longtemps encore ! Mais à quoi ça sert une telle admiration handicapée qui du défaut du premier pas et par manque de courage de ces derniers et surtout leur fierté ! La fin ne serait que laisser tomber par lassitude et désespoir qu'une telle réalité inexistante se développe ! Alors, croyez-vous aussi à ces histoires d'amour sans paroles ?

▬ Je préfère perdre mon temps dans cette cellule que le perdre à écouter tes sottises ! Mais, soit, fini ta petite histoire si touchante. Ça me fait bien rire, moi, qui suis un tellement agacé d'être ici avec toi !

Un éclair de folie traversa alors l'esprit de la jeune femme. Jouer. Un verbe magnifique, qui veut tout dire ... Ce récréer, se divertir, s'amuser ; s'amuser à un jeu quelconque ; passer le temps ou trop de temps, à des jeux de commerce ou de hasard ; exploiter une situation, un sentiment, une idée pour en tirer parti ; spéculer ; se servir de l'instrument qui est nécessaire pour jouer à tel ou tel jeu ; se ... et ci, l'instrument s'appelait Maxim ?

Elle approchait de lui. Lui effleura la main. Approchant de sn visage, elle susurra à son oreille ces quelques mots : « Raconte-moi la fin de ton histoire, joli cœur. » La partie était lancée, que le meilleur gagne ...